Ce qui fait que pour la soixante-quatorze-millième fois dans mon existence, je me retrouve avec un spot de la taille d'un feu rouge sur le menton et dix points de charisme en moins. Implanquable évidemment. Même le correcteur appliqué dessus se fait la malle en ricanant "déso je fais pas de miracles, t'as cru quoi?"
Bref, tout ceci est très intéressant.
Ce matin, moi et mon spot, nous nous sommes rendus dans un laboratoire d'analyses médicales, parce que, et bien, je devais faire faire des analyses médicales.
Arrivée devant la dame en blouse blanche du guichet, je présente mon ordonnance, ma carte vitale et mon plus joli sourire. La dame prend mon ordonnance et ma carte vitale puis décide de piétiner mon plus joli sourire d'un "Ouhlala, mais faut pas tripoter ses boutons comme ça! Vous vous êtes pas ratée là!"
...
Alors,.. Comment dire, madame?
Ai-je 12 ans et êtes-vous ma mère?
Vous ai-je posé une question de type "Ai-je bien fait de martyriser mon chtar hier soir devant la glace?"
Parce que si les réponses à ces questions sont négatives (et de toute évidence elle le sont), votre intervention est tout simplement nulle et non avenue, pour ne pas dire totalement déplacée.
Vous vous attendiez peut-être à une réaction du genre "Oh, vraiment ? J'étais persuadée que ça me donnait de la personnalité, ça fait des années que je fais ça pour me donner un petit style, mais vous venez de m'ouvrir les yeux!" ?
Je ne comprendrai jamais ces gens que tu ne connais ni d'Eve ni d'Adam, à qui tu n'as strictement rien demandé, mais qui se permettent d'exprimer leur opinion sur toi/tes actions/ta gueule/ton cul/liste non exhaustive de trucs qui ne les concernent en rien. A quel moment se disent-ils que leur avis peut t'importer? Et pourquoi? Comment? Quel cheminement de pensée les amène à se dire qu'un commentaire serait pertinent?
Ça me rappelle un vieux monsieur qui, il y a quelques années, alors que je bouquinais tranquille en terrasse, a cru utile d'interrompre ma lecture pour me dire "Ouhhh c'est pas joli-joli ça!" en désignant mes ongles tout rongés. Mais putain pépé, est-ce que je viens te taper dans le dos pendant que tu bois ton grog pour te dire que j'aime pas ta gueule? Non, parce que ça ne se fait pas, les personnes bien élevées savent ça, et le fait qu'il ne te reste que trois jours à vivre n'est en rien une excuse.
Voilà, rien que d'y repenser, j'ai envie de casser des bouches.
Dans un autre genre, mais toujours dans la catégorie "parfaits inconnus qui émettent un avis non-sollicité", j'ai souvent le droit à des remarques de péquins lambda parce que, tenez-vous bien, j'ai le culot de... boire du Coca le matin. Oui, souvent, dans l'espace public, je me gazéifie le gosier avant 10h du matin, c'est un truc de déglingo je sais, mais c'est ainsi. Je ne fais de mal à personne à part peut-être à moi-même, et je ne compte plus les individus que je croise et qui me sortent des "Ah? Du Coca, comme ça, dès le matin?"... Je me baladerais avec une pipe à crack tout en ayant un nourrisson accroché au nichon, à la limite, je comprendrais que des gens réagissent, mais je ne fais que BOIRE DU PUTAIN DE COCA-COLA. Même le mec du Franprix à qui j'achète régulièrement ma petite bouteille matinale y est déjà allé de son "Ce serait pas mieux du jus d'orange, à cette heure-ci?"..
Et bien oui ce serait peut-être mieux, mais qu'est-ce que ça peut te foutre?
Je suis courroux, je suis exaspération, je suis lassitude, alors ce classique des internets restera la meilleure des conclusions à cette note.
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