samedi 22 avril 2017

J -1

Hahaha...
Hahahahahaha...
HAHAHAHAHAHAHAHAHA...

Pardon, c'est nerveux.

C'est la première élection présidentielle que je redoute à ce point.
J'ai envie de me murger la gueule comme jamais et en même temps je crois que même sobre on se prépare à une énormissime gueule de bois collective dans 24 heures.
J'aimerais me tromper.

Je ne veux pas de François Fillon pour président.
Le mec a passé les trois derniers mois à chier allègrement sur la loi, la démocratie, la presse, les pauvres, etc... Le mec est mythomane. Le mec rackette ses enfants. le mec ne respecte rien. Le mec fait du chantage à l'élection, "Elisez-moi et je rends l'argent"... Serein le François. Le mec estime que c'est pas aux journalistes de décider des questions. Le mec estime aussi que ces mêmes journalistes l'ont bien cherché s'ils se font taper dessus dans ses meetings. Ses meetings, d'ailleurs, c'est comme les rassemblements d'une grosse secte où des neuneus fin de race agitent aveuglément des drapeaux en invoquant Jeanne d'Arc, Clovis ou Hervé Vilard pour protéger leur grand gourou à sourcils. Oui, c'est bas, mais clairement j'en voudrais profondément à toutes les personnes qui auront par leur vote placé cette sous-merde à la tête de mon pays. J'aurais envie de leur balancer des fauteuils Louis XV dans la face puis de leur mettre des petites claques (j'aime bien mettre des petites claques.).
Voter pour François Fillon, c'est comme courir après le gars qui vient de te piquer ton sac pour lui dire "Attends, j'avais oublié de mettre mes clés dedans, tiens, et prends mon adresse aussi." Respectez-vous, merde.
Qu'il retourne faire des picnics dans la Sarthe avec ses assistants parlementaires en attendant la taule, et qu'on entende plus jamais parler de lui, pitié.

Je ne veux pas de Marine Le Pen pour présidente, évidemment.
La liste des raisons est longue comme une fin de mois de smicard.
Tu ne peux pas prétendre gouverner un peuple quand tu passes ta vie à vouloir le diviser, et à répéter qu'une grosse partie de tes concitoyens ne sont pas vraiment tes concitoyens. C'est pas toi qui décide qui est français ou qui ne l'est pas. Mes parents sont arrivés en France à la fin des années 70, ils ont travaillé et payé des impôts ici toute leur vie, ont obtenu leur naturalisation l'année dernière seulement, et ils méritent plus que toi et ta meute d'être appelés "français", comme beaucoup d'autres, parce qu'ils l'ont voulu et se sont battus pour l'être, contrairement à toi qui est juste la progéniture d'un étron borgne né à la Trinité-sur-Mer par le plus grand des hasards.
Et puis, je m'interroge sérieusement sur ce qui peut se passer dans la tête de gens qui se disent que ça pourrait être cool d'avoir Gilbert Collard en ministre de la Justice et Robert Ménard à l'Intérieur. Ajoutons Franck de la Personne au ministère du Malaise (de la Culture, pardon) et les électeurs de Trump pourront légitimement nous balancer des cailloux.

Je ne veux pas de Macron pour président.
Je me méfie des types qui placent le travail au dessus de tout et qui bouffent à tous les râteliers.
C'est pas un politicien, c'est une éolienne, et je l'invite à retourner faire carrière dans la banque, puisqu'apparemment ça gagne mieux et que c'est important pour se payer de jolis costards (sauf quand on a les mêmes amis que François Fillon, bien entendu.)

En attendant je ne sais toujours pas quel bulletin je choisirai demain dans l'isoloir, et ça me fait enrager. Mais tout ira bien, hein? Hein que tout ira bien? HEIN???



mardi 11 avril 2017

Votre opinion...

C''est totalement débile et c'est moche, mais je suis de ceux qui ne peuvent pas s'empêcher de tripatouiller un bouton quand il pointe sur mon doux faciès. En le faisant je sais que c'est une connerie mais je suis comme possédée...
Ce qui fait que pour la soixante-quatorze-millième fois dans mon existence, je me retrouve avec un spot de la taille d'un feu rouge sur le menton et dix points de charisme en moins. Implanquable évidemment. Même le correcteur appliqué dessus se fait la malle en ricanant "déso je fais pas de miracles, t'as cru quoi?"
Bref, tout ceci est très intéressant.
Ce matin, moi et mon spot, nous nous sommes rendus dans un laboratoire d'analyses médicales, parce que, et bien, je devais faire faire des analyses médicales.
Arrivée devant la dame en blouse blanche du guichet, je présente mon ordonnance, ma carte vitale et mon plus joli sourire. La dame prend mon ordonnance et ma carte vitale puis décide de piétiner mon plus joli sourire d'un "Ouhlala, mais faut pas tripoter ses boutons comme ça! Vous vous êtes pas ratée là!"
...
Alors,.. Comment dire, madame?
Ai-je 12 ans et êtes-vous ma mère?
Vous ai-je posé une question de type "Ai-je bien fait de martyriser mon chtar hier soir devant la glace?"
Parce que si les réponses à ces questions sont négatives (et de toute évidence elle le sont), votre intervention est tout simplement nulle et non avenue, pour ne pas dire totalement déplacée.
Vous vous attendiez peut-être à une réaction du genre "Oh, vraiment ? J'étais persuadée que ça me donnait de la personnalité, ça fait des années que je fais ça pour me donner un petit style, mais vous venez de m'ouvrir les yeux!" ?

Je ne comprendrai jamais ces gens que tu ne connais ni d'Eve ni d'Adam, à qui tu n'as strictement rien demandé, mais qui se permettent d'exprimer leur opinion sur toi/tes actions/ta gueule/ton cul/liste non exhaustive de trucs qui ne les concernent en rien. A quel moment se disent-ils que leur avis peut t'importer? Et pourquoi? Comment? Quel cheminement de pensée les amène à se dire qu'un commentaire serait pertinent?

Ça me rappelle un vieux monsieur qui, il y a quelques années, alors que je bouquinais tranquille en terrasse, a cru utile d'interrompre ma lecture pour me dire "Ouhhh c'est pas joli-joli ça!" en désignant mes ongles tout rongés. Mais putain pépé, est-ce que je viens te taper dans le dos pendant que tu bois ton grog pour te dire que j'aime pas ta gueule? Non, parce que ça ne se fait pas, les personnes bien élevées savent ça, et le fait qu'il ne te reste que trois jours à vivre n'est en rien une excuse.
Voilà, rien que d'y repenser, j'ai envie de casser des bouches.

Dans un autre genre, mais toujours dans la catégorie "parfaits inconnus qui émettent un avis non-sollicité", j'ai souvent le droit à des remarques de péquins lambda parce que, tenez-vous bien, j'ai le culot de... boire du Coca le matin. Oui, souvent, dans l'espace public, je me gazéifie le gosier avant 10h du matin, c'est un truc de déglingo je sais, mais c'est ainsi. Je ne fais de mal à personne à part peut-être à moi-même, et je ne compte plus les individus que je croise et qui me sortent des "Ah? Du Coca, comme ça, dès le matin?"...  Je me baladerais avec une pipe à crack tout en ayant un nourrisson accroché au nichon, à la limite, je comprendrais que des gens réagissent, mais je ne fais que BOIRE DU PUTAIN DE COCA-COLA. Même le mec du Franprix à qui j'achète régulièrement ma petite bouteille matinale y est déjà allé de son "Ce serait pas mieux du jus d'orange, à cette heure-ci?"..
Et bien oui ce serait peut-être mieux, mais qu'est-ce que ça peut te foutre?

Je suis courroux, je suis exaspération, je suis lassitude, alors ce classique des internets restera la meilleure des conclusions à cette note.